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    GT4 EUROPEAN SERIES

    Laurent Gaudin sur l’arrivée des GT4 en FFSA GT : “On ne peut pas reconstruire avec du GT3″

    On est encore loin des Coupes de Pâques de Nogaro qui ouvriront une nouvelle ère dans le Championnat de France FFSA GT qui fera dès le printemps prochain la part belle aux GT4, mais le promoteur et les équipes se préparent petit à petit. SRO remet les pieds sur la scène nationale et Stéphane Ratel compte bien appliquer la même recette gagnante que dans ses autres championnats. Le patron de SRO Motorsports Group a longuement hésité avant de relever le défi, mais l’homme est toujours à la recherche de nouveaux challenges.

    “Le mot d’ordre est d’avoir l’esprit Blancpain GT Series à l’échelon national”nous a confié Laurent Gaudin, manager général du championnat. “Notre équipe prouve sur chaque meeting ses compétences et ces mêmes compétences seront bien présentes en France.” La seule vraie nouvelle tête reste Patrice Goueslard. L’ancien Champion de France GT amènera toute son expérience de la compétition et des tracés français avec le rôle de directeur de la compétition. “Avoir Patrice à nos côtés est un gage supplémentaire de qualité” poursuit le manager général. “Vingt ans après son titre de Champion de France GT, déjà sous l’égide de SRO, Patrice revient dans un milieu qu’il connaît parfaitement.”

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    Le Championnat de France FFSA GT vient en complément de la série ‘nord’ GT4. “La FFSA a confié à SRO l’organisation du championnat sachant que des équipes souhaitent s’engager dans les deux séries” souligne Laurent Gaudin.“On va vers un niveau d’exigence international du championnat et on s’appuie sur les outils qui font le succès de la Blancpain GT Series : officiels, BOP, sportif, technique, relation avec les concurrents.”

    Le promoteur doit maintenant redonner le goût aux équipes tricolores de revenir avec le concept GT4, ce qui n’est pas une mince affaire : “On fait face à un dossier difficile niveau équipes et pilotes en arrivant dans un milieu à reconstruire avec une nouvelle catégorie. Il faut remettre le tout sur pied avec des beaux meetings, des belles courses, du public et des courses annexes alléchantes.”

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    Les équipes françaises ont délaissé la France pour aller rouler à l’international avec les nouvelles GT3. “Le GT3 n’est pas le problème” souligne Laurent Gaudin. “Le GT3 n’est juste plus adapté au marché français. L’arrivée des LM P3 n’a pas permis d’avoir plus de voitures et le TCR ne colle pas encore à ce que veulent les pilotes dans l’hexagone. Le GT4 est le compromis idéal : plaisir, passion, rentabilité, coût maîtrisé. Le seul point noir est que toutes les autos ne sont pas encore disponibles pour 2017, mais la possibilité d’avoir un beau championnat existe et c’est ce à quoi nous nous employons dès maintenant. C’est une page qui se tourne. Pour y arriver, tout le monde doit aller dans le même sens. La catégorie est promise à un bel avenir.”

    Il y a dix ans, ceux qui croyaient à un succès du GT3 étaient peu nombreux. Une décennie plus tard, le GT3 est un marché mondial. “Lorsque Stéphane Ratel a proposé le GT3, il a été allègrement raillé” se souvient le manager des Total 24 Heures de Spa. “Si le GT3 n’était pas bon, il n’y aurait pas autant de championnats et pas autant d’autos. Si la BOP n’était pas en place, les coûts seraient encore montés d’une façon vertigineuse. Le GT4 peut suivre les traces du GT3 sur le plan de l’intérêt. Il faut arrêter de dire que c’est un retour en arrière. On ne peut pas le reconstruire avec des GT3. Les équipes qui ne trouvaient aucun intérêt à voir du GT4 ont changé d’avis car elles sont démarchées par des pilotes et elles ont compris l’intérêt de la catégorie.

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    “Pau a pris le risque de mettre les GT4 avec de bons horaires et le public a trouvé les courses a son goût. Tout le monde a apprécié la diversité des voitures en piste.”

    A terme, l’idée est d’avoir une notion régionale en GT4. Un championnat ‘est’ va voir le jour en complément du ‘sud’ et du ‘nord’, toujours pour une question de réduction de coût. Une finale européenne n’est pas à exclure dans les prochaines années, tout comme une aide pour un passage en GT3.

    Tant que les Total 24 Heures de Spa se portent bien, il n’est pas prévu d’y inclure les GT4 : “Je ne peux pas nier qu’il y a de la demande pour les GT4 à Spa, notamment pour le Cayman GT4. Pour le moment, l’effectif GT3 se porte bien et on ne peut pas ouvrir à outrance. Il y a déjà le Groupe National que nous avons relancé cette année.”


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